La souffrance des innocents


Seigneur, où es-tu ?
Où es-tu quand l’orphelin demeure sans soins ?
Où es-tu quand la mère pleure le fruit de sa chair?
Où es-tu quand le nourrisson meurt sans raison ?
Où es-tu quand tes enfants sont balayés par les éléments ?
Où es-tu quand les guerres broient nos frères et nos pères ?
Où es-tu Seigneur ?

Qu’ont donc fait ces innocents ? Serait-ce un jugement ?
Ont-ils péché contre toi ? Se sont-ils détournés de toi ?
Leurs vies ne fut qu’un instant, en auraient-ils eu le temps ?
Qu’ont donc fait ces innocents ? Que vaut le prix de leur sang ?

Je te vois mon roi

Et je te vois Mon Roi, sur le bois de la croix,
Bras et jambes écartelés par les clous enfoncés,
Tu peines à respirer, les membres prêts à se déchirer.
Je vois tant de douleurs, dans tes yeux, dans tes pleurs.
Tant de sang coule et s’écoule sur la foule,
Le calice de l’Éternel déborde sur l’autel,
Abreuvant sans cesse tes brebis pécheresses.
Je m’approche de toi, tu murmures d’une faible voix :
« Où es-tu mon Dieu ? Où es-tu ? »
Tu pousses un grand cri, le cri de l’Innocent.
Épousant notre détresse, partageant notre tristesse,
Tu souffres avec nous, nous aimant jusqu’au bout.

Et tu es là Seigneur,
Tu es ce petit, cet orphelin qui mendie,
Tu es cette femme, cette mère en larmes,
Tu es cet être que nul ne veut voir naître,
Tu es cet enfant gisant sur un lit de camp,
Tu es cette jeune fille pour qui le monde vacille,
Tu es cet innocent pour qui tu verses tant de sang.
Seigneur, tu es là.

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